Les différents types d’extractions végétales

Extraction végétale : les différentes méthodes

L’extraction de matière végétale s’adresse à tous les smokeurs pros qui souhaitent bénéficier de produits de qualité et hautement concentrés. L’extraction est un procédé assez répandu, notamment dans l’industrie alimentaire ou la parfumerie. Il permet d’extraire et d’isoler la quintessence d’un produit et d’en retirer un concentré pur et de haute qualité comme par exemple pour les huiles essentielles.

Dans cet article nous vous présentons tout ce qu’il faut savoir sur l’extraction de vos produits : utilité, différents types d’extractions, matériel requis et bien plus encore !

Qu’est-ce que l’extraction ?

Votre produit peut être consommé sous de multiples formes. Les principales sont l’inhalation, le vapotage et la consommation sous forme d’huile. Dans le cas du cannabis CBD, L’extraction désigne donc l’action de séparation entre la matière solide (résine ou plantes) et ses principes actifs (cannabinoïdes et terpènes), concentrés sous forme d’huile.

Les différents types d’extraction :

Il existe différents types d’extraction : décoction, hydrodistillation, pressage, extraction par filtration et extraction par solvants. C’est de ces trois dernières dont nous parlerons essentiellement, car ces techniques représentent une grande partie de l’industrie de l’extraction, dans le monde du cannabis.

Premièrement vous découvrirez les extractions BHO et DHO qui sont des extractions à solvants avec différents gaz (butane et DME).

Ensuite, direction l’extraction à presse du Rosin souvent nommée Rosin press avec ses extracteurs à température contrôlée, différentes pressions et avec différents types de mailles de filtrage.

Enfin, vous découvrirez une dernière méthode originale d’extraction dite “Ice o lator”, ainsi qu’une méthode un peu plus classique pour obtenir un produit filtré !

L’extraction avec solvants

Ce type d’extraction utilise des solvants pour dissoudre et isoler les cannabinoïdes et les terpènes de la matière végétale et de ses impuretés (Pour l’exemple du CBD).

Au contact du gaz, les trichomes présents sur vos feuilles (qui stockent les cannabinoïdes et les terpènes) vont être gelés et emportés par le gaz avant d’être filtrés grâce à des tubes en métal ou en plastique. Ces tubes servent à insérer le cannabis et sont équipés de filtres ou de grilles au filtrage exprimé en microns à leur extrémité.

Par la suite, en se réchauffant, le gaz va s’évaporer pour donner le résultat presque final qui devra ensuite être séché et réchauffé en fonction des produits utilisés. Le choix et la qualité du gaz utilisé est important. Enfin la matière de l’extracteur doit impérativement être adaptée au gaz choisi.

Regardons maintenant deux types d’extractions avec solvants : l’extraction BHO et DHO !

Extraction BHO (Butane Hash Oil)

Le BHO ou Butane Hash Oil est le produit final obtenu grâce à un extracteur en plastique et avec du gaz butane. Le choix d’un gaz butane le plus raffiné possible est essentiel pour limiter les impuretés.

Le tube d’extraction doit être rempli de têtes et / ou de feuilles de votre produit. Le tube doit être rempli et l’herbe doit être tassée de manière modérée pour laisser passer le butane qui va dissoudre la résine des plantes.

Le butane sous sa forme liquide va ensuite séparer les éléments essentiels de votre produit qui vont couler le long du tube. Vous n’avez plus qu’à récupérer ce liquide grâce à un réceptacle préparé à l’avance.

Une fois l’intégralité de la bouteille de gaz utilisée, attendez et laissez couler le tube un bon moment. Le gaz va ensuite s’évaporer peu à peu : l’évaporation autonome du liquide prendra quelques heures. Celle-ci peut être accélérée en la réchauffant au bain marie à une température ne dépassant pas les 40° C pour une bonne conservation des terpènes.

Cette étape ainsi que la suite de l’extraction doivent impérativement se faire en extérieur sous peine d’intoxication (inhalation de butane), de risques d’inflammation et d’explosion.

Même si elle est peu respectée, une dernière étape doit être remplie afin que l’huile soit consommable : l’huile doit être purgée à l’aide d’une plaque chauffante ou d’un système de purge à vide ou les deux pour un résultat de qualité optimal. Ici aussi, la température ne doit pas dépasser les 40° C. Réaliser cette dernière étape dans l’obscurité protège également les terpènes de la lumière.

Cette technique est simple et efficace, idéale pour l’extracteur amateur maison bien que la sécurité et la qualité du matériel doivent être votre priorité numéro une.

Consignes de sécurité à respecter

Pour ne pas s’avérer dangereuse, l’extraction d’huile BHO doit respecter certaines conditions de sécurité ; cette manipulation reste délicate et ne doit pas être prise à la légère.

  • L’extraction doit être réalisée à l’extérieur et dans un lieu bien ventilé.
  • Le butane est hautement inflammable. Aucune étincelle ni source de flamme ne doit être produite à proximité de la zone d’extraction. Ne pas fumer et éloigner les téléphones portables.
  • De bonnes protections doivent être utilisées pour les mains et le visage (gants, lunettes, masques).
  • Le port de vêtements anti-statique (électricité) est vivement recommandé.
  • Dans la mesure du possible, ne réalisez pas l’extraction seul pour avoir de l’aide en cas de problème.
  • Soyez certain d’avoir tout le matériel nécessaire avant de commencer l’extraction.

Le matériel nécessaire pour l’extraction BHO

Pour effectuer une extraction optimale et sécurisée, il est important de s’équiper avec un matériel de qualité. L’extraction d’huile BHO nécessite :

L’extraction DHO (DME Hash Oil)

L’extraction DHO signifie DME Hash oil ou Diméthyl-Ether du nom du gaz utilisé. Le DME est une molécule à la formule identique à l’alcool éthylique (éthanol). Le tube de l’extracteur doit IMPÉRATIVEMENT être en métal de qualité et inoxydable.

Le processus d’extraction DHO (avec DME) est quasiment identique au BHO. Cependant, l’extraction au DME, plus récente dans sa pratique, comporte plusieurs avantages significatifs :

  • Le DME est non toxique contrairement au butane,
  • Il offre un meilleur rendement que le butane
  • Il permet d’obtenir des extractions plus complètes (plus de molécules sont extraites, CBD, etc).

Consignes de sécurité à respecter :
Ici la principale consigne à appliquer obligatoirement sous peine de dommages sérieux concerne le tube d’extraction. En effet, le gaz DME est incompatible avec toute forme de caoutchouc, plastique, silicone. Il est donc impératif d’utiliser un tube d’extraction en métal inoxydable. Un tube d’extraction en plastique ne supporterait pas la réaction à ce gaz et brulerait.

Même chose que pour le BHO : équipements de sécurité pour les mains, les vêtements et le visage, extraction à l’extérieur et dans un environnement aéré au maximum de préférence, pas d’étincelles, matériel au complet.

Le matériel pour l’extraction DHO
Comme pour l’extraction BHO, l’extraction DHO nécessite un matériel de qualité et adapté :

L’extraction rosin press

L’utilisation d’un extracteur de type presse à Rosin se fait sans solvant et se nomme la technique rosin press. Le Rosin désigne le nom de l’huile obtenue. Cette méthode se fait avec un extracteur de type presse hydraulique colophane à une température proche des 90 °C en fonction du produit à presser.

Ici, pas de solvant utilisé pour une huile pure, riche en terpènes et en saveurs. Grâce à la technologie embarquée de l’extracteur à presse, tout est calculé pour vous faciliter la tâche : température réglable, pression et minuteur.

La température à laquelle est pressé votre produit est importante ; c’est en grande partie d’elle que dépend la qualité du produit. La température à laquelle est chauffée l’herbe ou la résine se situe autour des 90° C (entre 85 et 100° C).

Une température plus basse offrira plus de saveurs et de terpènes, mais moins de rendement, tandis qu’une température trop élevée équivaudra à moins de saveur et de terpènes, mais plus de rendement.

Même chose pour le temps de presse et de chauffage qui doit être précisément ajusté à la température. Il se situe autour des 2mn30 (moins de temps à haute température et plus pour une presse à froid).

Enfin, la puissance de la presse a une influence sur le rendement final. Les matières résineuses ne nécessitent pas beaucoup de pression tandis que les têtes et les fleurs offrent un rendement accru avec une presse plus puissante.

Le processus rosin press consiste essentiellement à placer votre herbe dans un ou plusieurs sacs à rosin ou rosing bags au maillage variant de 15µ à 160µ. La qualité du produit final dépend aussi des sacs utilisés. Les mailles 15µ laissent passer très peu de matière (huile pure) tandis que les 160 en laissent plus passer.

Les mailles se rapprochant des 15µ sont idéales pour la résine maison ou l’ice o lator qui sont déjà tamisés à au moins 220µ. Les mailles plus larges, vers les 160µ sont idéales pour les têtes ou les fleurs d’herbe. Les sacs de rosin sont ensuite entourés de papier cuisson siliconé qui se chargera de récupérer l’huile extraite.

La qualité du produit extrait dépendra aussi de la qualité et de la fraîcheur des fleurs de cannabis utilisées. Le produit final est ensuite récupéré à l’aide d’un dabber et stocké dans un pot en silicone de préférence.

  • La pression des presses est importante,
  • Les matières résineuses ne nécessitent pas une pression énorme,
  • Tandis que pour les fleurs, il y a un réel avantage à utiliser une pression plus puissante.

Le matériel nécessaire pour une extraction rosin press

L’extraction Ice o lator

L’extraction Ice-o-lator permet de faire du une extraction par filtration appelé « bubble hash », « hash filtré », « ice-o-lator » (toujours dans le cas d’une extraction de CBD).

L’ice o lator est un hash assez puissant issu d’une extraction à base de glaçons ou neige carbonique. Un peu comme pour l’extraction au gaz, les glaçons/neige carbonique permettent la séparation des trichomes de la matière végétale grâce au froid qui va geler les trichromes (C’est pourquoi l’extraction Ice-o-lator est aussi appelée extraction à froid).

Les principaux accessoires utilisés sont des ice bags équipés de filtre à micron qui permettent de séparer les trichomes (cannabinoïdes et terpènes) de la matière végétale. Le résultat obtenu est un hash puissant et de grande qualité.

Les sacs peuvent être utilisés avec de simples seaux. Placez les sacs dans un seau, ajoutez l’herbe et la glace, et remuez jusqu’à ce que la résine se détache et traverse les tamis des différents sacs. Remuez longuement et laissez reposer le temps que les résidus aillent dans le fond du seau. Il faut que la glace ou la neige carbonique fonde complétement avant d’arrêter de mélanger, vous pouvez pour vous facilitez la tâche, utiliser un batteur électrique quand la glace commence à fondre.

Vous pouvez également utiliser les machines prévues pour faire de l’Ice-o-lator mais la méthode indiquée ici donne souvent un résultat plus qualitatif.

Les sacs disposent d’une maille de la plus large à la plus fine, plus il y aura de sacs plus vous aurez de filtrations différentes. Vous pouvez éventuellement réutiliser l’eau restante dans le seau pour récupérer un maximum de matière même si la partie la plus qualitative aura déjà été récupérée.

Vous n’avez plus qu’à récupérer votre Hash Ice o lator. Laissez-le laisser sécher et profitez d’un hash de grande qualité !

L’extraction à sec

Cette méthode ancestrale est certainement la plus utilisée de part son côté pratique, rapide et efficace.

Plusieurs outils permettent de réaliser une extraction à sec. Dans un premier temps il vous faut de la matière végétale sèche type fleurs de cbd, feuilles de plantes cbd ou autre, puis plusieurs options s’offent à vous :

1ère méthode :

Utiliser un filtre tamis sur lequel vous allez mettre votre matière végétale recouverte d’un tissu ou d’un plastique (pour ne pas en mettre partout) et taper le tout pour faire passer le pollen à travers les mailles du tamis. Pour taper la matière végétale, utilisez une spatule en bois ou autre ustensile ne risquant pas d’abîmer les mailles du tamis.

2ème méthode :

C’est une méthode peu onéreuse et idéale lorsque l’on a peu de matière à filtrer. Il suffit de se procurer un « shaker ». Cette petite boîte est équipée d’un filtre tamis avec une maille très fine pour récupérer un pollen de haute qualité. Il faudra mettre ses feuilles ou têtes dans le shaker puis secouer vigoureusement pendant quelques minutes pour séparer le pollen de la matière végétale.

3ème méthode :

La méthode la plus efficace et productive des extractions à sec ! Elle est cependant plus onéreuse que les deux méthodes précédentes mais reste la meilleure pour extraire rapidement et en quantité.

Avec l’utilisation d’une machine polinator, vous n’aurez aucun effort à fournir. Il suffira de placer vos feuilles/têtes dans la machine qui est équipée d’un rouleau tamisé. La matière végétale est insérée dans le rouleau qui, en tournant, va séparer le pollen des végétaux. La vitesse de rotation du rouleau est ajustable suivant la quantité de matière et la qualité d’extraction que l’on veut obtenir.

L’extraction avec ou sans solvant n’a plus de secrets pour vous !

Vous connaissez maintenant les grandes lignes de l’extraction végétale avec ou sans solvant. BHO, DHO, rosin press, Ice o lator……? Faites votre choix dans notre boutique et produisez votre propre hash maison à petit prix !